Édition nº 140

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Quatrième péché capital : l’ire


Quatrième péché capital : l’ire

Selon le dictionnaire : substantif féminin, du latin ira. Colère ; haine ; indignation ; rage ; désir de vengeance.

Pour l’Église catholique : La colère non seulement porte atteinte aux autres, mais elle peut se retourner contre celui qui laisse la haine planter des semences dans son cœur, ce qui normalement le conduit au suicide. Nous devons comprendre que le châtiment et son exécution appartiennent à Dieu.

Dans le « Verba Seniorum » (La Parole des Anciens) : Deux sages, qui vivaient dans la même chapelle dans le désert du Sahara, conversaient un jour : « Nous allons nous quereller pour ne pas nous éloigner de l’être humain, ou bien nous finirons par ne plus comprendre les passions qui le torturent, dit l’un d’eux.

– Je ne sais pas commencer une querelle.

– Eh bien, faisons la chose suivante : je place cette brique ici entre nous, et tu me dis : “elle est à moi”. Moi, je répondrai : “non, cette brique m’appartient”. Alors, nous commencerons à discuter, et nous finirons par nous quereller. »

Ainsi firent-ils. L’un affirma que la brique était à lui. L’autre contesta, disant que non. « Ne perdons pas de temps avec ça, garde cette brique, reprit le premier. Ton idée pour la querelle n’était pas très bonne. Quand nous comprenons que nous avons une âme immortelle, il est impossible de nous disputer pour des objets. »

Dans une étude de laboratoire : Janice Williams a accompagné pendant six ans 13 000 hommes et femmes âgés de 45 à 64 ans, et s’appuyant sur leur comportement, elle a découvert que les personnes qui se mettaient en colère intensément et fréquemment avaient trois fois plus de risques de souffrir d’un infarctus que celles qui affrontaient l’adversité plus sereinement (Williams, 2000).

Cela se passe ainsi parce que, à chaque épisode de colère, l’organisme libère une charge supplémentaire d’adrénaline dans le sang. La concentration élevée d’adrénaline augmente le nombre de battements cardiaques et, simultanément, rend plus étroits les vaisseaux sanguins, élevant la pression artérielle. La répétition de ces épisodes peut engendrer des problèmes en général associés à l’infarctus ; l’altération du rythme cardiaque et une subite dilatation des plaques de graisse qui, éventuellement, se trouvent dans les artères. (Source : Ballone G.J.- Colère et Haine, émotions négatives)

Dans la musique populaire brésilienne : Mais tant qu’il y aura de la force dans mon cœur je ne veux rien d’autre/Seulement la vengeance ! Vengeance ! Vengeance ! implorer les saints/Tu dois rouler comme les pierres qui roulent sur la route/sans jamais avoir un petit coin à toi pour pouvoir te reposer. (Lupicínio Rodrigues)

Dans les mots de William Blake : J’étais en colère contre mon ami : je le lui ai dit, et la colère est passée. J’étais en colère contre mon ennemi : je ne lui en ai rien dit, et la colère a augmenté.

Dans la haine de l’étranger (xénophobie) : « Tous les pays occidentaux sont infiltrés par des musulmans. Certains d’entre eux sont même capables de nous parler aimablement, tandis qu’ils attendent le moment de nous assassiner. On dit que les événements du 11-Septembre 2001 se sont produits à cause d’un choc de civilisations. C’est un mensonge : pour un choc de civilisations, il faut qu’il y ait deux civilisations distinctes, et ce n’est pas le cas. Il n’existe qu’une civilisation : la nôtre. (Déclaration des dirigeants du Parti populaire danois – DPP – semant la haine et le nouveau fascisme, que l’Europe et le monde entier regardent monter sans prendre de mesures sérieuses)

Commentaire du Tao-tö king : Toutes les armes sont des instruments néfastes, elles ne sont absolument pas les instruments du prince sage. Celui-ci ne s’en sert que par nécessité. Il honore le repos et la tranquillité. Il ne se réjouit pas de la victoire par la force des armes.

L’homme qui la considère nécessaire prend plaisir à tuer d’autres hommes, et celui qui prend plaisir à ce massacre ne peut jamais diriger un empire.

Quand nous voulons affaiblir quelqu’un, nous devons d’abord le renforcer. Si nous avons l’intention de l’éliminer, nous devons d’abord l’exalter. Si nous projetons de le dépouiller, nous devons d’abord lui offrir des présents. Voilà ce qu’on appelle le discernement subtil.

Ainsi, les soumis et les faibles vaincront les durs et les forts.

(à suivre : la gourmandise)

 
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